04 septembre 2007

Les stars du rock ne font pas de vieux os

PARIS (AFP) - Une rock star a près de deux fois et demi plus de chance de mourir dans les cinq premières années de sa gloire qu'un Américain ou un Européen moyen, selon une étude de l'Université John Moores de Liverpool publiée lundi dans la revue britannique Journal of Epidemiology and Community Health.

L'équipe de chercheurs a sélectionné 1.064 musiciens à partir d'un classement des 1.000 meilleurs albums réalisé en 2000 pour plusieurs genres comme le rock, la pop, le New Age, le punk, le rap, le R&B et la musique électronique.

Au total, 100 stars, dont les célébrissimes Jimi Hendrix, Jim Morrison, Keith Moon, Brian Jones, Janis Joplin et Kurt Cobain, sont mortes entre 1956 et 2005, soit un taux de mortalité de 7,3% pour les femmes et de 9,6% pour les hommes.

Sur les 25 ans écoulés à partir de leurs glorieux débuts, le risque de mort prématuré est 70% plus élevé pour ces stars que pour le reste de la population, et ce risque grimpe même à 240% durant les cinq premières années, les plus dévastatrices.

Pour ceux qui ont connu la renommée dans les années 1960 et 1970, le taux de mortalité durant les cinq premières années de succès est même trois fois et demi supérieur (+350%) à la population de référence.

Les musiciens européens du rock s'en sont plutôt mieux sortis que leurs homologues américains, avec une mortalité deux fois moins élevée, selon l'étude dirigée par Mark Bellis et John Ashton du département de la Santé publique de l'Université de Liverpool.

Sur l'ensemble de l'échantillon, l'alcool et la drogue sont responsables de plus du quart des décès.

La statistique vient donc confirmer un phénomène connu, remarquent les chercheurs. Les responsables de santé publique, ajoutent-ils, devraient y réfléchir à deux fois avant d'engager une star de la musique pour une campagne de sensibilisation.



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