16 juillet 2007

L'avenir de la musique .... ouarf !

Elle s'appelle Sweet Ann, elle a les cheveux blond platine façon égérie des années 1950, un sourire radieux et des yeux bleus soulignés par un discret masquara. Elle chante tout ce que vous lui demandez, sans jamais se plaindre ni exiger la moindre pause. Gratuitement, ou presque. Elle a même sa page MySpace où elle montre ses talents sur des tubes exigeants comme Killing Me Softly ou Let's Get Loud. Et comme toutes les starlettes, jamais vous ne la toucherez autrement qu'en rêve.

Et pour cause, puisque Sweet Ann est la première chanteuse cyborg de l'industrie musicale. Mise au point à partir d'une technologie Yamaha (Vocaloid2) exploitée par PowerFX, Sweet Ann est capable de chanter n'importe quelle chanson avec un réalisme assez éblouissant. "Sweet Ann est une pure... popstress... Ses voix réalistes comprennent un vibrato chaleureux et une gamme inimitable", se réjouit Bill Bryant, le directeur de PowerFX. "Sweet Ann et ses comtemporains sont utilisés par les auteurs de chansons pour leurs démos, par les artistes solo qui veulent des vocalistes réalistes en fond, et par d'autres musiciens qui veulent expérimenter de nouveaux sons et de nouvelles textures que ces chanteurs virtuels apportent", explique la société. On peut l'entendre par exemple en fond de It's U My Love, une composition instrumentale de Stephane Earl.

Le compositeur doit simplement écrire les paroles et ajouter les notes dans l'éditeur. Le programme se charge alors de synthétiser la voix de la chanteuse en collant au rythme et au ton voulu.

Sa page myspace

merci ratatium

12 juillet 2007

Lauryn Hill: this is the end


Sur scène débarque une intruse, une violation de la mémoire collective. Le choc est un peu rude. Sur une annonce surréaliste en anglais puis français, que l'on croirait tout droit sorti de Rocky IV ("Mesdames et messieurs, voici Miiiiss Lauryyyyn Hiiiiiiill !!"), déboule une allumée surexcitée, un mélange de Macy Gray et Yvette Horner en imperméable qu'elle ne quittera plus. Devenue excentrique, sa musique en a également pris un sacré coup. Lauryn Hill ne chante plus, elle rappe, elle gueule, elle jappe, elle ... en fait trop. Métamorphosée en toaster, rappeuse, celle qui se produit devant nous n'est plus celle qui pleurait sur sa guitare, celle dont la voix faisait trembler. En soi le concert n'était pas mauvais, quelques bons moments, mais entendre "To Zion" ou "Doo-Wop" se faire autant massacrer fait mal.


l'article sur Fluctuat ici

11 juillet 2007

Les américains et nous

Aucun rapport avec la musique mais hilarant ! et c'est sous-titré en plus.


10 juillet 2007

Ella Fitzgerald !

06 juillet 2007

KoRnLes chiffres de l'IFPI pour l'année 2006 que nous avons publiés cette semaine en avant-première montraient bien que le seul secteur en crise de l'industrie musicale est celui qui est directement lié à l'enregistrement de la musique sur un support matériel. Il s'agit des maisons de disques dans leur rôle traditionnel, et des disquaires. Tout le reste de la filière se porte plutôt mieux d'année en année. C'est là la principale mutation industrielle, qui est donc loin d'être aussi catastrophique et globale que ne le laissaient entendre les majors du disque. Elles ont toutefois bien compris la nécessité de modifier leur rôle dans la chaîne musicale pour s'adapter à cette évolution du marché.

C'est dans cet esprit que la maison de disques EMI a signé fin 2005 un accord remarqué avec le groupe KoRn, pour étendre le rôle du label et partager les revenus à part constante sur l'ensemble des activités du groupe (ventes de CD, concerts, merchandising...). Le magazine Billboard publie ce mois-ci les premiers résultats financiers de cette expérience appelée sans doute à se généraliser dans les années à venir. En voici les principaux :

  • EMI a mis 25 millions de dollars sur la table pour prendre 30 % de la joint venture formée avec KoRN, dont 10 millions d'avance traditionnelle sur les recettes de leur nouvel album.
  • Billboard estime que KoRn devra dégager 50 millions de bénéfice en 5 ans pour qu'EMI retrouve son investissement.
  • Jusqu'à présent, KoRn aurait généré 15 millions de dollars de recette avec son album See You on the Other Side vendu chez les disquaires, auxquels s'ajoutent 4 millions de revenus en numérique (téléchargements et sonneries) ainsi qu'avec son album Unplugged.
  • Le groupe devrait génerer au moins 7 millions de dollars de bénéfice par les ventes de billets pour ses tournées.
  • Et 2,2 millions supplémentaires en merchandising et en sponsoring.
  • Il reste donc moins de trois ans à KoRn pour dégager encore 20 à 30 millions de dollars de bénéfice supplémentaire d'ici 2010.

D'après Billboard, "si le prochain album répète les ventes du dernier (2 millions d'unités dans le monde), et si le groupe obtient des chiffres sur les routes similaires à 2006 (50 dates qui génèrent 11 millions de chiffre d'affaires), ça devrait les amener proche de l'équilibre d'ici la fin du cycle de ce nouvel album". Ceci avant même les revenus complémentaires de merchandising et autres licences.

Au final, le magazine estime que les activités de KoRn pourraient dégager pour la joint venture 60 millions de dollars de bénéfices d'ici la fin du contrat en 2010 :

  • 38 millions de $ pour les membres de KoRN
  • 18 millions de $ pour EMI
  • 3 millions de $ pour Live Nation (le tourneur)
merci ratatium

Universal confirme la rupture du contrat avec iTunes

Apple avait démenti les rumeurs selon lesquelles Universal Music avait refusé de renouveler son contrat avec iTunes, mais la maison de disques française les a confirmées. Dans un communiqué, la maison de disques a annoncé que "Universal Music Group a décidé de ne pas renouveler son contrat à long terme avec le service iTunes d'Apple". "Universal Music Group vendra désormais sa musique 'au bon vouloir', comme il le fait avec d'autres partenaires revendeurs", précise le premier label musical du monde.

Comme nous l'expliquions au moment du démenti d'Apple, en réalité il ne s'agit que d'un changement de durée du bail et non d'une menace réelle de retrait du catalogue d'Universal. Cette tension apparente permet surtout à Universal de maintenir un état de pression permanente sur Apple lors de ses prochaines négociations, et lui permettra éventuellemement d'offrir des exclusivités à d'autres partenaires alors que le contrat précédent garantissait à Apple pour deux ans l'ensemble du catalogue d'Universal.

Selon certaines analyses, la décision pourrait aussi préfigurer d'un abandon des DRM par Universal Music. Si la major souhaite affaiblir le poids d'Apple sur le marché, le meilleur moyen pour elle serait en effet de proposer l'exclusivité de son offre sans DRM à un autre partenaire qu'Apple. Grâce au format MP3, celui-ci serait en effet assuré de pouvoir s'adresser aux 75 % de possesseurs d'iPod parmi les utilisateurs de baladeurs MP3, et donc de vendre davantage de morceaux que s'il était uniquement compatible avec les baladeurs Windows Media.

merci ratatium